Carte d’identité de la commune

Démographie (Sources Insee 2017)

En 2017, l’Insee a recensé 370 habitants : 14,9% ont entre 0 et 14 ans, 8,9% entre 15 ans et 29 ans, 36% entre 30 ans et 59 ans, 39,7% au-delà.
La situation est stable depuis 2006. 
La Souche est faiblement peuplée : 11,1 habitants au km2.

Étymologie

Le nom de La Souche proviendrait de l’époque médiévale où le lieu comprenait des charbonnières issues des nombreuses souches d’arbres parsemant les environs, dont une particulièrement volumineuse. Le charbon de bois en étant tiré était nommé provenant « de la souche ». La première mention, datée de 1173, est précisément « Zocha », puis « Sochia » au début du XVIe siècle. Depuis, le terme s’est progressivement déformé en « Lasouche », attesté en 1793, puis rapidement en « La Souche » en 1801, dénomination qui s’est finalement imposée à toute la haute vallée du Lignon en amont de Jaujac. Une autre hypothèse pour l’origine toponymique de la localité découle du terme occitan « Sotcha » qui désigne dans le parler cévenol la vigne.
Les nombreux hameaux et lieux-dits de la municipalité portent parfois le nom de ruisseaux coulant à proximité, comme « Croze » ou « Peyreplane », ou bien encore le nom de sommets environnants.

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Géographie

La Souche est une commune de la Cévenne ardéchoise située à 16 kilomètres d’Aubenas et à 29 kilomètres de Langogne. Les habitants de la municipalité s’appellent les souchois et les souchoises.

Administrativement, la localité fait partie du canton de Thueyts, lui-même compris dans le département de l’Ardèche, en région Rhône-Alpes. La municipalité est adhérente de la communauté de communes Ardèche des Sources et Volcans depuis sa création en 2014.

La Souche fait partie du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche et dispose d’un espace naturel préservé avec notamment la présence de plusieurs zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique.

Le territoire municipal présente une flore et une faune variée, comptant des espèces endémiques des Cévennes. La Souche possède la source du Lignon, cours d’eau affluent de l’Ardèche. La commune connait un climat typiquement cévenol caractérisé par des cumuls annuels de précipitation parmi les plus hauts de France métropolitaine, supérieurs à 2 000 mm par an en moyenne. Elle jouit d’un bel ensoleillement ; en été, les nuits apportent généralement une fraicheur qui repose de la chaleur des journées estivales.

La population souchoise, après avoir subie un intense exode rural tout au long du XXe siècle, progresse régulièrement depuis les années 1990. La Souche est une localité restant partiellement à orientation agricole, mais elle connait depuis l’après-guerre une transformation progressive en lieu de villégiature estivale, grâce à l’émergence du tourisme vert et à la protection naturelle dont bénéficie son territoire communal. L’activité touristique profite également de l’enneigement hivernal avec la présence de la station de ski de la Croix de Bauzon.

La majorité des habitations de la commune (54,2 %) sont des résidences secondaires, ces dernières n’étant habitées que quelques semaines par an, principalement l’été. 7,1 % des logements sont vacants et seulement 38,7 % des logements sont occupés à titre de résidence principale. Comme souvent dans les zones rurales, la quasi-totalité des logements (95 %) sont des maisons individuelles. La part des ménages propriétaires de leur résidence principale est très forte : 79,1 %, soit bien plus que la moyenne départementale (66 %) et nationale (59,5 %). En termes de niveau d’ancienneté des logements sur la commune, les habitations de La Souche apparaissent comme anciennes. Le parc de logements de la localité offre une grande superficie puisqu’en moyenne les appartements souchois possèdent 3,7 pièces et les maisons 4,5 pièces.

Histoire

Après la chute de l’Empire romain, aux Ve et VIe siècles, le territoire correspondant à l’actuelle Ardèche se trouvait sous la suprématie des Burgondes, peuple d’origine germanique. La zone fut intégrée au diocèse de Viviers durant le IXe siècle, à la suite d’un don d’un notable local. La Souche est devenue une paroisse autonome au milieu du XIVe siècle et était rattachée sous l’Ancien Régime à la province du Vivarais. Cette dernière fut incorporée en 1271 dans le Languedoc, comme le Gévaudan et le Velay. La commune était sous domination de la famille Montlaur lors de l’indépendance de la municipalité.

Durant les guerres de religion, et contrairement à la majorité des Cévennes et du Vivarais, La Souche resta catholique, ce qui mit la commune à la merci des troupes huguenotes. La province du Vivarais fut de manière plus globale fortement impactée durant tout le XVIIe siècle par ces événements, avec notamment le siège de Privas en 1629, les dragonnades (1683) dans les communes protestantes voisines de La Souche et même des massacres de civils. Les derniers soubresauts datant du début du XVIIIe siècle, avec la guerre des camisards, dans toute la zone des Cévennes. Le Tanargue a connu aussi l’épisode de la bête du Gévaudan dans les années 1760, la première victime ayant été tuée à l’ouest du massif. La Révolution se déroula par contre sans incident notable, les objets et livres anciens provenant de l’église étant notamment mis en sécurité.

La Souche rejoignit le département des « Sources de la Loire » lors de sa création le 4 mars 1790, intégrant le district du Tanargue. Le village fut dévasté à de nombreuses reprises par les crues du Lignon au cours du XIXe siècle, lors d’épisodes cévenols, notamment en 1840 et 1856. En septembre 1890 surtout, la crue emporta l’école et la mairie du village, la montée des eaux entrainant également la perte irréversible des terres agricoles situées dans le lit majeur du Lignon, à cause des blocs de granite, pesant parfois plusieurs tonnes, déposés sur les champs. Vingt-trois maisons au total furent emportées par les flots lors de cet épisode cévenol de survenance millennale, où on estime qu’il est tombé environ 950 mm d’eau en cinq jours sur la commune. Depuis, les habitations de la commune ont été construites dans des zones non-inondables.

Dès la deuxième partie du XIXe siècle, la commune vécût comme toute la zone des Cévennes un fort exode rural. Les maladies frappant les châtaigniers et mûriers comme la maladie de l’encre et la pébrine provoquèrent une perte massive d’emplois agricoles. Les actifs émigraient essentiellement vers les grandes villes à la recherche de travail industriel, surtout vers Lyon, Saint-Étienne et Marseille. La Première Guerre mondiale tua de nombreux hommes du village au front et mit encore plus à mal la démographie communale durant l’Entre-deux-guerres. Après la Seconde Guerre mondiale, La Souche continua à subir continuellement une diminution de population, celle-ci passant de 617 habitants en 1946 à 288 habitants en 1990.
Depuis, la commune connaît une légère mais régulière hausse de sa population en raison du processus de périurbanisation d’Aubenas, mais aussi grâce à l’activité touristique et à la qualité de son cadre de vie.