Patrimoine naturel

De la vallée du Lignon aux sommets du Tanargue, la commune de La Souche offre des patrimoines naturels très riches.

En fond de vallée, le Lignon est une rivière encore sauvage dont la qualité de l’eau est préservée : la présence de la loutre, du castor, du cincle plongeur, de la bergeronnette des ruisseaux, de l’écrevisse à pieds blancs sur certains affluents, du chabot et de la truite en témoigne.

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D’apparence paisible au printemps et durant l’été, il peut se transformer en un torrent indiscipliné lors des épisodes cévenols : la plus grande prudence est alors de mise face aux crues du Lignon et de ses affluents.

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Sur les rives du Lignon et les premières pentes, des prairies de fauche de basse altitude sont encore pâturées par des troupeaux de moutons. La flore et la faune liées à ces pratiques agricoles sont très riches : orchidées, papillons, criquets, sauterelles etc.

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Quelques vergers de fruitiers (pommiers, poiriers, cerisiers) sont présents : ils témoignent d’une activité agricole passée. Ces variétés anciennes dont les qualités gustatives sont reconnues participent à la richesse du patrimoine naturel. Des pépiniéristes de la région disposent dans leur catalogue de ces variétés traditionnelles qui peuvent ainsi être replantées sur la commune et sauvegardées.

En remontant sur les versants, de nombreux aménagements ont été réalisés par des générations d’habitants pour vivre sur la pente :

  Des béalières (canaux d’irrigation) ont été creusées ou construites par les agriculteurs pour irriguer les près et vergers. Un réseau important de canaux, sources captées, mares existe : il a longtemps permis d’irriguer les cultures et de mieux gérer la pénurie d’eau estivale et les trop-pleins des précipitations automnales. Dans ces zones humides, salamandres, crapauds, etc. trouvent des conditions favorables à leur installation.

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Certaines béalières sont maintenues en fonctionnement sur la commune, certaines ont été récemment restaurées pour des cultures maraichères ou fruitières.

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  De nombreuses terrasses en pierre sèche trament les paysages : elles offrent le gîte à de très nombreuses espèces : insectes, petits rongeurs, lézards, etc. apprécient ces refuges.
Au-dessus du village, le chemin dit « des endettés » permet de se promener le long de ces murailles en pierre sèche, de découvrir d’anciennes béalières et une calade traditionnelle pour redescendre au village.

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Sur ces pentes, le châtaignier règne : de nombreuses variétés de châtaignes sont présentes sur la commune, la plus savoureuse étant sans doute « la pourette ». La récolte des châtaignes est un moment fort dans l’année. Pour maintenir et développer cette culture traditionnelle, des actions sont actuellement conduites avec le Parc naturel régional des Monts d’Ardèche pour rénover les châtaigneraies (campagne d’élagage par exemple).

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La châtaigneraie est un espace de production agricole, c’est aussi un milieu naturel très riche : oiseaux cavicoles (mésanges, sittelles, gobe-mouches noirs, pics, chouettes…) et chauves-souris par exemple peuplent ces espaces, de nombreux insectes dits « saproxyliques » (vivant dans le bois mort) sont également présents. Peut-être y aurez-vous la chance de surprendre la Genette, petit carnivore proche des félins aux activités nocturnes, animal symbole des Monts d’ Ardèche ?

Plus haut en altitude, à l’ubac, la châtaigneraie laisse la place à la forêt : hêtres, douglas et sapin colonisent les versants. A l’adret, elle laisse place aux landes à genêts. Le relief escarpé est le témoin d’une longue histoire géologique où les montagnes ardéchoises n’avaient rien à envier aux sommets himalayens (www.geopark-monts-ardeche.fr).
Le Mont Aigu est un élément géologique imposant marqué par des éboulis impressionnants. Autour de lui, une Réserve Biologique Intégrale a été mise en place par l’ONF : elle témoigne de la présence d’un patrimoine naturel exceptionnel. Cet espace est laissé en libre évolution sans intervention humaine (la randonnée est possible sur les sentiers balisés, la chasse est autorisée, aucune autre intervention humaine n’est autorisée).

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Au sommet du Tanargue, les estives regroupent chaque été de nombreux troupeaux de moutons. Les landes à myrtilles sont exploitées.
Dominant ces espaces, vous pourrez avoir la chance d’observer le vol de l’aigle royal ou celui du vautour fauve, deux espèces rares et remarquables par leur envergure.

Deux espèces soulèvent de nombreux débats

  Le loup est présent depuis quelques années en Ardèche. Il est suspecté d’avoir attaqué certains troupeaux. D’importants efforts doivent être engagés pour assurer la compatibilité entre le loup et l’élevage qui est une richesse pour la commune.

  Le sanglier s’est fortement développé depuis les vingt dernières années. Il occasionne de très nombreux dégâts dans les forêts, les cultures et les jardins.

Le patrimoine naturel, c’est aussi une nature au quotidien à connaître, préserver et valoriser.

L’école de La Souche est exemplaire : les élèves et leurs enseignants ont installé un hôtel à insectes dans la cour de l’école. Des nichoirs sont également installés sur l’école, une webcam permet aux élèves de suivre la nidification.

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Planter des essences locales favorables à la faune dans les jardins ou les haies de clôtures (sans mur bétonné), semer des fleurs annuelles mellifères, laisser un petit coin du jardin évoluer naturellement, installer des refuges à hérisson, des nichoirs à passereaux, hirondelles ou chauves souris, et bien entendu bannir pesticides et engrais chimiques…
Chacun peut agir chez lui ou autour de chez lui pour favoriser la biodiversité (des conseils dans ce domaine sont proposés par le Parc des Monts d’Ardèche dans le cadre de l’opération « Accueillons la nature au jardin ! »
www.jardins.pnrma.fr

Photos fournies gracieusement par Nicolas DUPIEUX.